Modestement
La feuille du bégonia déchirée :
Le printemps à elle seule dans la lumière de janvier
Et la plante entière
Un diamant de verts où l'oeil toujours revient.
Dans le méli-mélo des arabesques du modèle en mouvement,
Capter l'étincelle
Un creux, une ombre, un reflet, une déchirure.
Comme le soleil il mettrait en musique
La vibration.
Comme le bégonia chercheur d'or, le peintre en réceptacle de lumière.
Jamais il n'atteindra ce tour de force
Où tout un être des racines à l'apparence
Vibre à l'instant clair
Et rayonne.
Il lui faudrait à la fois être l'astre et la plante,
entiers.
Encore il prendra le pinceau
pour écrire la quatrième de couverture
Invitant à ouvrir le livre,
Modestement.