Matin blanc et sève

Matin blanc et sève

Le blanc feu des matins d’hiver
se déchire vite – le jour
finissant – en loques grises.

Comme on s’enivre de vin nouveau
juste ce qu’il faut pour être joyeux
juste ce qu’il faut pour que glisse
la robe de tristesse……....À nu
le corps dépouillé offre son été.

Le malheur aime qu’on l’embrasse
aime qu’on l’accepte… et la plaie
ouverte aux promesses à venir
– parce qu’elle est vive –
creuse un pont en-deçà du néant.

.

En voilà un qui me ravit, sans bémol ni commentaire superflu.
C'est magnifique, tout simplement.

J'approuve totalement Constance!
Et cette conclusion !...

c'est très beau.
Il faudrait que je te prête "La souveraineté du vide" de C BOBIN, tu y trouverais un bel écho à ta pensée.

Je ne l'ai pas lu celui-là. Je suis sensible à la pureté des phrases lues chez Christian Bobin. Je veux bien que tu me le prêtes, Gérard.

Heureuse que ce dernier poème vous plaise, car comme vous avez pu le remarquer je ne suis pas trop inspirée en ce moment !