10/02/12
PEREGRINE EN CAMINOS XII)
COURANTS
J’irai où va le vent quand il souffle pour rire
En caressant l’étang d’une ride légère,
Friselis d’ondes parmi les roselières.
J’irai où va l’oiseau quand il reprend son vol
Quittant les hivernages pour retrouver son aire,
Traces d’ailes sur la toile du ciel.
J’irai où vont les arbres quand s’achève leur temps
De danser immobiles aux bords de la clairière,
Branches offertes au vent et aux oiseaux.
J’irai où va le fleuve quand il s’ouvre à la mer
Mêlant ses eaux au sel des vagues écumeuses,
Mascaret de grand large au fil de l’estuaire.
J’irai où vont ces voyageurs quand vient l’instant
De dessiner leurs drailles parallèles
Qui se croisent là bas, au cœur de l’infini.
Routes d’air, le pied bien posé sur la terre.
Chemins de pèlerins ouverts par chaque pas,
Suivant sur le granit les sources telluriques.