Saveur des mots

Saveur des mots

Elle s'en va murmurer poèmes à la nature
souffler ses mots d’amour à la perle d’eau
qui grisolle par temps de ruisseau capricieux

La beauté ne s’éclipse pas devant la puissance
elle ne s’incline pas non plus dans la vieillesse
elle est – dans une armature pure et rebelle –
insaisissable et violente comparse

Elle profane l’aurore du cœur
offre ses larmes à ciel découvert
renaît à chaque instant du nid des douleurs

La beauté n’est pas unique
elle surprend par son pluriel
croisé sur un chemin d’ordinaire
et se dérobe à tout rêve de mainmise

La beauté parfois est tellement fatiguée
qu’elle s’encroûte

Griffes et dents attaquent sa cataracte
d’un rire de plume la cécité recule
et la beauté sourd en grappes de vie

elle en croque un à un les grains

C'est posté, mais je ne sais pas trop ce que j'ai écrit. Trop fatiguée, je vais me coucher !

C'est bien aussi quand tu es fatiguée

Juste ça : "La beauté parfois est tellement fatiguée
qu’elle s’encroûte"
Ca mériterait d'être retravaillé.

ça ne risque pas de devenir lourd, trop explicite ?

....
La beauté parfois est tellement fatiguée
qu’elle s’encroûte...
L'iris précieux où s'affole une pupille
devient judas puis s'abandonne au loups vifs

Griffes et dents attaquent sa cataracte
d’un rire de plume la cécité recule
et l'harmonie sourd en grappes de vie

Elle en croque un à un les grains


PS : tu pensais peut-être me demander de retravailler juste la phrase citée ? Je sais qu'elle n'est pas poétique, mais la lassitude peut-elle être dite autrement qu'avec négligence ?
Remarque, je peux supprimer les adverbes et les remplacer par des espaces (la beauté... fatiguée... s'encroûte)

Pardon, j'ai fait tellement laconique que c'était incompréhensible.
j'ai beaucoup aimé l'ensemble du texte, c'est pourquoi je te disais que c'était bien aussi quand tu étais fatiguée.
Mais je n'aimais pas trop la phrase que j'ai citée, surtout le verbe "s'encroûter". C'est de cela dont je parlais en disant que ça mériterait d'être retravaillé, pas le reste.

Saveur des mots



Elle s'en va murmurer poèmes à la nature

souffler ses mots d’amour à la perle d’eau

qui grisolle par temps de ruisseau capricieux



La beauté ne s’éclipse pas devant la puissance

elle ne s’incline pas non plus dans la vieillesse

elle est – dans une armature pure et rebelle –

insaisissable et violente comparse



Elle profane l’aurore du cœur

offre ses larmes à ciel découvert

renaît à chaque instant du nid des couleuvres



La beauté n’est pas unique

elle surprend par son pluriel

croisé sur un chemin d’ordinaire

et se dérobe à tout rêve de mainmise



La beauté… tant fatiguée… s’embrume

l'iris précieux où s'affole une pupille

devient judas puis s'abandonne aux loups vifs



Griffes et dents attaquent sa cataracte

d’un rire de plume la cécité recule

et l’harmonie sourd en grappes de vie



elle en croque un à un les grains



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