Les oiseaux se taisent sous la pluie

Les oiseaux se taisent sous la pluie

Passée l'illusion reste l'oeuvre engagée un semblant de paraître et le chaud de la nuit où frôler la soie des rêves
Passée l'embolie du sang gourmand demeure l'esprit l'anima élevant vers les cîmes vers les étoiles vers les mystères sous voiles à ne pas déshabiller
Repassée l'émotion s'affiche d'habits neufs présentables quoique ses plis fussent des cris aimables
Repassée l'émotion au faire avec le creux d'un bleu à l'encre diluée le cœur clignote au rouge et le temps s'éternise désoeuvré
Passée la pluie sur le plat de l'étang quand les gouttes cruelles rebondissent perles et les oiseaux repliés se taisent l'eau couvre les berges où pousseront du saule étêté mille brins neufs.

Ha, quel brin d'air bucolique.
C'est toujours un plaisir de faire un détour par ta poésie, et "frôler la soie des rêves" !

Passées les gesticulations de la jeunesse, les erreurs de l'adulte et les renoncements de l'âge mûr, reste un regard aiguisé, une sagesse lucide, une lente et belle contemplation de la nature.
Je le comprends comme ça, du moins.
Et de voir une telle évolution donne un certain espoir.

Une belle impression de temps qui passe comme cette pluie sur l'étang qui sera là avec ses chants d'oiseaux et ses jeunes pousses en l'an mille brin neuf...
J'adore ta poésie !