Je n'ai pas écrit de poème depuis très longtemps et je crois que je ne suis pas prête de m'y remettre... Il faut savoir faire parfois des sacrifices, mais je ne désespère pas de retrouver cette flamme un jour.
En attendant un ancien.
Le parapluie rose
Dans la vitrine ambulante
on y trouve la mémoire à boussole
indiquant le Sud de l’amnésie
du carmin, du rose surtout du rose
qui fait éclairs
dans les yeux de la petite fille triste
Elle vole la pluie à la ville
tombée dans un grand trou
Le vent véloce dans la vallée
Souffle s’essouffle et se meurt
toujours
Du carmin, du rose, oui du rose
on en ferait presque de la chair à poèmes
Il pleut des larmes sur les joues enfantines
et des rivières et des lacs et des fleuves
toute l’eau venant même de l’infini
On s’étonne d’ailleurs
de voir le soleil prêter ses nuages
Le marchand de la vitrine ambulante
le sourire collé à la place du regard
s’avance vers la fillette trempée
de la tête au cœur aux pieds
jusqu’aux mains cachées
Il lui tend un parapluie rose
avec du blanc et du vert
qui font fleurs
car
il préfère que l’averse
arrose plutôt l’aube
en quelques gouttes infimes