Et les oiseaux de mer planeront légers
De mon caboteur lent cherchant le banc de pêche j'ai vu la barque bleue nager à la dérive un bel esquif de bois chahuté par les flots d'une tempête à l'agonie
Stella maris serait son nom et son cap indécis un fond à écoper sous le plancher disjoint
J'ai lancé un cordage le poisson attendra
Accroche en cabestan ta proue au bastingage de mon rafiot tranquille
Le port où je t'emmène n'a pas de ces quais longs d'où partent des géants ni de mâts d'envergure ni de château mythique
C'est un port à ouvrir à l'abri des jetées s'ouvrent les bras de cales où soigner la carène et repeindre les bords où colmater les brèches au bord des eaux brisées
Le boute a surnagé invitant la saisie les mains du matelot crispées sur sa godille préférant le « tenir » l'horizon incertain et l'ici même dur à l'ailleurs éculé
Les orages d'hier ont usé les printemps
Je me mets à la cape ni trop près ni trop loin à renouer les mailles à balayer le pont à hisser les couleurs à m'allier Neptune
Tant qu'il y a du brut tresser le lien ténu et d'un bout de miroir relayer les clins d'oeil des étoiles amies.