Lundi

Lundi

Les jours jouent à l'eau
Et mon cœur au yoyo
Entre des yeux désir

Un espoir s'épuise
Et les piafs s'en fichent
Sous le fichu des feuilles

Tout là-haut le trou
Noir étouffe l'étoile
Et toi le noir te tient ?

Encore un creux crie
Son carcan cannibale
Le creux ferait le plein

La plaine aplanie
Les plans s'éparpillent
Choisir un chemin

L'âpre parenthèse
Est fermée foutaise
Que les rives rêves

Lave-moi les lèvres
Des feux et des fièvres
De mots mal mâchés

Ouvre-moi la voie
Des élévations
Aux bras blancs et beaux

Je prends ça comme un jeu, un exercice, plus que comme un ressenti poétique pur et spontané.
Nous avons d'ailleurs un peu délaissé sur le Cercle le fil idoine : https://cercle.forumperso.com/t44-fous-d-alliterations
Mais un exercice réussi, certes, car le poème ainsi obtenu est cohérent, et garde le charme serein et bucolique et la marque inhérents à ta poésie.

il y a des deux Filo. Comme une manière d'enrober le fond authentique d'une forme qui dirait aussi le dérisoire ou tout au moins la contingence.
Merci de ta lecture critique.