L'ombre que je suis

Mais où vont ces fleurs
Posées sur son âme
Celles de nos peurs
Celles de nos larmes ?

Où vont les pétales
Flétris et fânés
De ces bouquets sales
Jetés sur sa dalle ?

Le silence a prédit
Ce que l'absence achève
Et puis un jour d'ennui
On s'enfuit vers la grève

Où nous emmenait-il
Ce torrent de passions
Dont les détours subtils
Devenaient exactions ?

J'aurai toujours cet amour
Ancré dans mon ombre
Même flou à son contour
Je ne pourrai confondre

L'ombre me suit
L'ombre que je suis
C'est ce que tu as laissé le jour de ton départ,
par une simple matinée, dans l'ignorance.

"Le silence a prédit
Ce que l'absence achève".
Rien que pour cela...
Mais les deux dernières strophes méritent elles aussi une lecture, et relecture.
Je ne suis pas fan du mot "exactions" dans une poésie, sinon, ça ne sonne pas très...hum...poétique, on va dire.

Noir c'est noir...et sur le noir vibre la lumière.