Assises sur un banc
Les vieilles de la pierre
Nous comptent des histoires
D’un passé de granit.
Par la lune éclairée
La nuit s’est approchée
Pour écouter leurs plaintes
D’un monde révolu.
Elle a chanté leurs rires
Et pleuré en silence
Leurs peines et douleurs
D’un départ en attente.
Elle les a suivi
Dans ces sombres forêts
Mémoires d’outre-tombe
Des légendes enfouies.
La nuit s’en est allée
Les laissant silencieuses
Dans ce regard figé
Qu’on les vieilles grand-mères.
Le matin s’éveillant
A révélé leurs coiffes
Des croix de mousse noire
Sur leurs tombeaux d’oubli.