Quand nos ombres nous portent

Quand nos ombres nous portent…


Ils écartent les bras
comme des oiseaux
que le ciel intimide
Genoux à terre
adossés au précipice
aucune lumière-source
juste le vide – un blanc
Seules leurs ombres
les prennent par la main
et les élèvent…
alors ils acceptent ce qui
jusqu’alors les effrayait
Ils fondent leur corps
dans le flou de ces contours
et laissent l’obscur les libérer

Un désir porté par le vent
qui avait tout embrassé
sur son passage les appelait
mais ils restaient sourds
Les galets des torrents
roulaient pour eux
des messages gravés
que leur cécité ignorait
alors les lignes étranges
avaient filé emportées
par le courant. Emportées
comme eux-mêmes seraient
absorbés par leurs ombres

Le chant appartient au vent
Les graphies sont lettres d’eau
Et l’homme est un rêve d’argile
dont la poussière des désirs blancs  
forme des constellations d’oiseaux

Leurs vols convergent inlassablement
vers de nouvelles (re)naissances


.

Je me pose une question au sujet de ce poème.

Mais laquelle ?
peut-être à propos de sa forme qui aurait tout aussi bien pu s'écrire en prose....
C'est un joli texte aérien qui coule en douceur dans l'oreille.
Merci

Ce qui est bien avec toi, garance, c'est que tu ménages le suspense... 

J'aime beaucoup la forme libre de ton texte. Du coup, je ne sais pas si le point dans la 2e strophe (devant "emportées") est bien utile.

"l'homme est un rêve d'argile", j'adore...

quelle question en effet?

Ah, je pensais l'avoir modifié !
Je ne voulais pas casser l'image des constellations d'oiseaux et j'aurais bien terminé le poème là, néanmoins, je tenais aux deux derniers vers que je ne savais pas où mettre. Finalement ils sont "remontés" vers le titre qui du coup devient un titre à rallonge. Voilà ce que ça donne :


Quand nos ombres nous portent…
leurs vols convergent inlassablement
vers de nouvelles (re)naissances


Ils écartent les bras
comme des oiseaux
que le ciel intimide
Genoux à terre
adossés au précipice
aucune lumière-source
juste le vide – un blanc
Seules leurs ombres
les prennent par la main
et les élèvent…
alors ils acceptent ce qui
jusqu’alors les effrayait
Ils fondent leur corps
dans le flou de ces contours
et laissent l’obscur les libérer


Un désir porté par le vent
qui avait tout embrassé
sur son passage les appelait
mais ils restaient sourds
Les galets des torrents
roulaient pour eux
des messages gravés
que leur cécité ignorait
alors les lignes étranges
avaient filé emportées
par le courant. Emportées
comme eux-mêmes seraient
absorbés par leurs ombres

Le chant appartient au vent
Les graphies sont lettres d’eau
Et l’homme est un rêve d’argile
dont la poussière des désirs blancs  
forme des constellations d’oiseaux


.

pourquoi ne pas tout simplement en faire ton début de poème et en retravaillant "ils écartent les bras" pour en faire un lien qui coule d'ailleurs d'évidence selon moi.

reste peut être alors à redécouper les strophes de ton poème pour qu'il garde toute sa cohérence

ainsi tu gardes ton titre court "quand nos ombres nous portent"

Je vois ce que tu veux dire, Philistart, le poème gagnerait en fluidité... Parfois je plante les strophes et leurs images dans le décor, c'est un peu abrupt, j'en conviens.

tu as tout compris

alors au travail....

constance a écrit:

Ce qui est bien avec toi, garance, c'est que tu ménages le suspense... 

J'aime beaucoup la forme libre de ton texte. Du coup, je ne sais pas si le point dans la 2e strophe (devant "emportées") est bien utile.

"l'homme est un rêve d'argile", j'adore...

Je n'avais pas vu ton com, Constance.

Je me suis posée la question pour le point. Souvent je mets un espace à la place du point, là je ne sais pourquoi je l'ai laissé ce petit point perdu.

sourire

le diable ne se loge-t-il pas dans les détails?

 

Le sentiment "d'incomplétude" que je ressentais venait du fait que ce poème aspirait à trouver une voix...

La voici :

http://www.aupositeur.be/quand-nos-ombres-nous-portent/

très beau travail à deux....

et cette voix qui colle parfaitement à ton texte....

quelle est sa part de simplification du texte pour aller du poème vers la chanson?

une pointe de regret l'abandon de ta dernière strophe qui est peut être plus de la poésie que de la chanson et peut être jugée de trop

une pointe de critique aussi la deuxième partie de ton poème/chanson que j'aurai récité plus lentement encore, détachant chaque mot chaque syllabe pour ressortir encore toute leur force

pour autant j'écoute ton texte en boucle et rêve qu'il passe un jour en radio......

encore bravo à tout les deux car écouter ainsi ton poème me tire des larmes aux yeux...

bravo bravo

Merci Philistart. Je te répondrai bientôt plus longuement.

Je suis passée relire ce beau texte mélancolique mais ne puis me risquer à cette heure tardive et sans casque à l'écouter.
Demain donc,

J'ajoute que je suis triste de voir cet endroit de plus en plus désert... et me dire que j'y participe !
Mais ni toi, ni Constance, ni Philistart.
Honte à moi    

Viens écouter quand tu veux, Cathecrit.
Pas de problèmes pour reposter, pour moi... quand d'autres le feront avec régularité.

génial

de nouveau de la vie par ici......

un peu en cale sèche poétique en ce moment.....

mais cela me redonne le moral pour tenter d'écrire un petit texte pour ici....

chose promise chose due