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 Tout petit embryon de roman...

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Cathecrit
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Cathecrit


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MessageSujet: Tout petit embryon de roman...   Tout petit embryon de roman... Icon_minitimeSam 22 Fév - 6:37



PRÉAMBULE


Je sais qui je suis.
Je sais pourquoi je suis là.
Pourquoi je reprends toujours vie sur cette terre pour la rendre possible.
Tant de fois je suis revenue.
Et tant de fois j'ai vu de nouveaux mondes éclore dans le creux de mes vies…
C'est pour cela que je possède tant d'énergie.
Elle me sert à recréer la vie. Toutes les vies.
Sur chaque planète du cosmos entre deux concrétions.

Ce monde est le dernier que j'ai aidé à éclore ; il y a déjà si longtemps, si je compte à la mesure de la terre.
A force d'y vivre, j'en oublie presque toujours le temps cosmique qui est vraiment différent.
La prochaine concrétion s'approche et je dois découvrir le moyen de protéger ces vies humaines contre elles-mêmes pour préserver ce Grain de Vie qui me fut confié au départ.

Le Temps-Planète (TPl) est encore conséquent avant le Temps de Concrétion (TCo). Il me faut surtout penser à l'anticiper avant qu'il ne se produise.
J'ai bien failli perdre le Grain Précieux lors de la dernière concrétion qui a écrasé le monde où je vivais alors depuis des liandres dizaines d'années…

Heureusement, concrétion et expansion se succèdent à une telle allure, qu'il suffit d'une seule inspiration entre les deux.
J'inspire… Puis j'expire et c'est fait. Je ne me rends pas compte du temps qui passe en ce si court instant.
Et pourtant, il poursuit sa course et modifie chaque fois la matière et le temps que je respire.






Chapitre 1

Vrillée, tordue, recroquevillée,
Tassée, plissée, concassée,
La vie l'a déchiquetée,
grignotée, hachée menu.
Depuis bien longtemps,
elle n'a plus l'air de rien.

Pourtant, certains en la croisant,
En s'approchant,
S'accrochent à son regard vif ;
son œil rieur,
son sourire vaguement moqueur ;
un appétit vital sans limite.

Sa main fripée promène une canne,
sans autre utilité que de la balader ;
ses cheveux blanc gris sale
lui dévorent le visage.
Malgré cela, sa vue reste acérée,
suffisamment pour percer les secrets
de quantité de regards.

Elle semble percluse de douleurs,
Mais en fait n'en a cure.
Seule compte l'ivresse de l'instant ;
s'accoquiner avec tout plaisir à prendre,
sans attendre ;
se laisser porter par les remous de sa longue vie…

Pourtant, la couleur violacée de sa peau surprend, inquiète et occasionne la répulsion à chaque coup d'œil, la méfiance et même la peur. C'est pourquoi la vieille Helena se montre rarement. Ces regards là, elle n'en veut pas. Elle préfère aiguiser la curiosité, l'intérêt, le questionnement. Mieux vaut provoquer le doute dans les esprits…

Du reste, elle parle si peu que chacun croit qu'elle ne peut pas. La rumeur insinue même qu'on lui aurait coupé la langue ! Pourtant, certains l'on déjà entendu la faire claquer contre son palais ; d'autres qu'elle l'aurait recollée comme par magie. Alors quoi ? Encore un mystère…

Certains jours, elle apparaît plus gonflée et couleur lie-de-vin qu'habituellement. Ses mains tremblent et certains, plus observateurs, remarquent même des taches sombres sur sa figure et sur le dos de ses mains. On s'éclipse sur son passage. Elle fascine et inquiète tout à la fois… Mais qu'est-ce que ça veut dire ?

Il n'y a guère que Jules qui est plus curieux qu'inquiet. Jules, il est tellement discret qu'on ne le voit même pas. Il déambule et observe le monde d'un œil intéressé. La tête couverte de frisettes, moitié noiraud, moitié poil-de-carotte, la tignasse d'une poule sale quoi, Jules a quinze ans. Il ne sait pas pourquoi les bizarreries d'Helena le passionnent et, pour l'instant, il se fiche totalement de savoir pourquoi. Les autres ne le voient pas parfait. Il peut ainsi les épier à loisir de son œil bleu-vert, en bon daltonien qui s'ignore. S'il n'y avait pas le Régis, son grand frère, toujours à l'espionner pour mieux le rabaisser, ce serait impeccable.

Les parents de Jules aussi peinent à le voir. Ils l'aperçoivent à peine quitter la maison au matin et puis ils oublient totalement son existence. Le jeune garçon a décidé de percer les secrets d'Helena. Ça prendra le temps que ça prendra. Il n'est pas pressé. Il sait seulement que c'est là son chemin, celui que son cœur et sa raison ont choisi de concert.

Plus jeune, avant les événements, il avait pensé à devenir journaliste pour raconter au monde ses observations et tous les secrets qu'il aurait pu percer à jour. Mais ce métier manquait de l'imaginaire indispensable, selon lui, à un bon épanouissement personnel. Et, le temps passant, devenu adolescent, il était persuadé qu'une dimension philosophique collait à son projet de recherche et s'éloignait par conséquent beaucoup trop du métier de journaliste. Et puis de toute façon, vu le peu de lecteurs qu'il restait et le manque de moyens, ce boulot là avait totalement disparu.

Son plus gros souci, c'est l'age de la vieille Helena… Sera-t-elle encore en vie lorsqu'il aura vraiment la possibilité de découvrir, ne serait-ce qu'un seul de ses secrets ?? Et puis parfois, plus jeune, lorsqu'il laissait son côté optimiste s'exprimer, il se disait : "Bah, ça ne fait rien : un rêve, ça se caresse, ça se poursuit que diable et ça se réalise peut-être même plus souvent qu'on ne croit nom d'une pipe de pipe !". Il soupire d'aise chaque fois qu'il prononce cette expression de son grand-père Michel, qu'il a toujours appelé "Pépinpec" (bah oui comme il ponctuait la plupart de ses phrases de "impec" tonitruants et que c'était son grand-père à lui (l'unique en fait), il avait fait étant petit cet étonnant amalgame.

Ah… Pépinpec, un vrai chef de clan ; LE patriarche connu et reconnu pendant des tas d'années. Il n'avait jamais su combien. Son grand-père avait longtemps régné en maître absolu car capable d'une gentillesse sans limite mais aussi de redoutables colères qui faisaient frémir les jeunes comme les vieux. Le père Michel n'a pas voulu être le patriarche, la chose s'est simplement imposée à lui. Il n'a pas eu le choix. C'est tout.

Et du reste, il s'est rapidement rendu compte qu'en fait, non seulement il avait parfaitement la capacité de tenir ce rôle, mais qu'en plus, cela lui plaisait ! Ce n'était pas simplement le fait de commander, mais plutôt d'organiser, de prévoir, de proposer un chemin à poursuivre, des idées, bref, une voie à suivre pour l'ensemble du groupe d'humains qui subsistaient dans ette région encore florissante de la terre.

Tous connaissaient les capacités de visionnaire de Pépinpec Michel. Ils savaient que chacun d'entre eux détenait le droit d'exposer un point de vue différent du sien, point de vue ou idée qu'il faudrait ensuite venir exposer, voire même parfois défendre âprement devant les autres. C'est le patriarche qui avait instauré cette règle qui avait pour buts pédagogiques la liberté d'exposer son point de vue ou sa pensée et de l'organiser clairement et le plus logiquement possible, mais d'apprendre à s'exprimer en public sans appréhension. De surcroît, il espérait ainsi découvrir un jour son successeur… Car Pépinpec se doutait qu'un jour, il serait nécessaire pour lui de céder la place, en douceur et sans regret.

Évidemment, il aurait vivement souhaité que Jules prenne sa suite parce que là il aurait été absolument tranquille ! Mais, d'une part, le gamin, s'il montrait un esprit extrêmement vif et curieux, ne semblait guère souhaiter reprendre les rennes du petit groupe, d'autre part, son frère aîné Régis que tout le monde surnommait "Grinchot", montrait une évidente détermination à le remplacer dès que possible. Et cela, Pépinpec ne devait pas le permettre. à aucun prix. Pas question.

Ce gamin-là était bien trop sournois pour être honnête.


À suivre, si cela vous dit, selon mon inspiration et puis ce temps farceur qui nous effrite !

Votre avis m'intéresse, of course.
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Philistart
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MessageSujet: Re: Tout petit embryon de roman...   Tout petit embryon de roman... Icon_minitimeVen 4 Avr - 11:39

je m'aperçois que je n'ai pas commenter ton début de nouvelle.....


je trouve ton texte intéressant, le contexte est bien mis en place et donne envi de lire la suite...

J'élaguerai peut être un peu tes phrases et éviterai les "qui avait" par toujours heureux selon moi.

Tu sembles vouloir suivre la vision de trois personnages et qui donc se chevauchent dans ton texte
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