Arlicoquine

je grignotais quelques morceaux de lune
quand tout-à-coup Pierrot apparut
je n'étais pas très fière je l'avoue
et tentais de lui faire les yeux doux
il ne s'en est pas laissé conter
des histoires à dormir debout

Pierrot parfois est un fou
qui sort de sa boîte à joujoux
quelques revolvers à mille coups

j'ai dû cavaler ventre à terre
et chercher un abri très doux
quelque part entre ciel et mer
un peu près de cet astre roux
qui m'a chauffé la peau misère
je ressemble à un poivron rouge
trop mûr qui aurait pris des coups

Arlequin me l'avait bien dit
reste ici petit papillon

papillonner en cotillon
j'ai trouvé ça un peu couillon
j'ai voyagé parmi les elfes
les enchanteurs les troubadours qui sont
beaucoup moins lourds et plus merlins pardon
malins
que n'importe quel beau garçon !

Mais qui est donc ce Pierrot (le fou) qui ne s'en est pas laissé compter même sous le charme de ces yeux si doux...Pire, de la boite à joujoux (Debussy) il sort des révolvers à mille coups, quand on sait le dégât que peuvent déjà faire des yeux révolver à 6 coups...il faut se méfier.Il y a dans ce texte une clef (ou clé, je ne sais plus...je suis si vieux !) ou un code mais j'ai ma petite idée (pour une fois). Reste que j'apprécie beaucoup, c'est frais juste relevé d'un zeste d'ironie. Avec mes compliments. LOUP.

je retrouve dans le charme de ce texte celui de tes dessins. Complètement complémentaire. On sent aussi que tu fut maman après avoir été petite fille... (sans transition?)

Ca a l'air tout simple, et ma foi, la petite comptine que tu nous chantes là a le goût des barbes à papa et des roudoudous.
C'est amusant et je crois entendre la voix flûtée d'une fillette nous le lire.

je devais être un peu fatiguée hier soir...que de fôttes d'aurtograf ! Loup a dû trouver la clé, imagée, et ne s'est guère trompé avec les yeux revolvers.

C'est le mot "couillon" qui m'a mis la puce à l'oreille et me l'a dépucelée de ta fausse naïveté. C'est gentiment coquin et ça peut traîner dans toutes les mains.

Fantastique ! Quelle plume...
Bravo Véronique !

"Assis sur son croissant de lune,
Pierrot attend
Que quelqu'un lui rende sa plume.
Depuis le temps,
Depuis le temps qu'on la lui vole
Pour envoyer des petits mots..."

Maxime Le Forestier.

Mais bon, vous êtes pardonnée, Madame, c'est trop joli!

Margo.

Mais oui ! C'est ce vieux texte de Maxime (long et sublime) que j'avais sur le bout de la langue quand j'ai lu celui-ci l'autre jour....
Merci Margo.
Cath