Le secret du bonheur qu'est-ce? Il est tout simple et tellement évident qu'on ne le voit pas, bien que pour ainsi dire il crève les yeux! Dommage,car on est comme ça nous autres humains, on se complique la vie pour rien. Éternels enculeurs de mouches ou coupeurs de cheveu en quatre. On cherche la petite bête si petite soit elle juste pour nous faire du tort , nous rendre malades. Cette bestiole devient tellement importante qu'elle finit par nous brouiller complètement la vue et rendre pérennes et notre cécité, et notre frustration.
On avance dans la vie chronomètre en main pour pointer tous les trains qui arrivent en retard et rien que ceux-là, alors que si l'on était un tant soit peu plus sages, on verrait plus les trains qui arrivent à l'heure et cela ne serait que justice. Mais on a une tendance naturelle à tourner le dos à ces derniers car ils ne rentrent pas dans nos statistiques du « se faire mal pour rien ».
Oui, on se fait du mal à toujours chercher la moitié manquante dans la bouteille, à se lamenter sur son absence, alors que l'on pourrait jouir et être reconnaissant à l'égard de cette autre moitié qui reste, qui sera toujours là, attendant d'être consommée pour notre plaisir et qui désespère de voir que l'on ne s'intéresse pas à elle, parce que l'on croit à tort que sa raison d'être c'est justement d'être toujours là et qu'elle nous est acquise ad vitam eternam.
Elle est là, c'est un fait, que nous soyons optimistes ou pessimistes. Les optimistes adoptent l'attitude la plus sage car ils savent se contenter de ce qu'ils ont. Les pessimistes sont plus exposés à la tristesse et à la frustration car non satisfaits de ce qu'ils ont
ils voudraient avoir ce qu'ils n'ont pas et que dans la majorité des cas, ce n'est pas dit qu'ils l'auront un jour. Oui, formuler les choses ainsi, cela peut paraître un chouia défaitiste, car dans la vie il est tout à fait légitime d'avoir des projets, des rêves, des désirs, de l'ambition, sinon à quoi bon vivre s'il fallait juste végéter et attendre l'échéance. Non, là n'est pas mon propos. Je veux juste dire qu'à trop canaliser notre énergie et l'utiliser pour courir derrière ce que l'on a pas et que peut-être l'on n'aura jamais, on oublie de voir ce qui est à notre portée et que l'on possède déjà tout en pensant de façon arrogante et un peu présomptueuse que cela nous est dû. Non, non, non! Rien ne nous est dû définitivement et ce qui est là aujourd'hui peut ne plus être là demain. Ma vision du bonheur est simple et peut-être un peu naïve, c'est se contenter de ce que l'on a et surtout d'en jouir pleinement tant que c'est là.
Mais combien d'entre nous l'ont compris? Contentons-nous de ce que l'on a et soyons sincèrement satisfaits et surtout convaincus que la sagesse et donc le bonheur se cachent derrière l'adoption de cette attitude et pas ailleurs. Soyons par exemple satisfaits de pouvoir manger et boire à notre faim aujourd'hui car c'est aujourd'hui qu'il faut être heureux et pas demain. Ne pas être heureux et satisfaits serait une insulte à tous nos frères humains, qui pourraient faire un festin avec juste ce que nous jetons dans nos poubelles. N'est-ce pas cela qui rend dérisoires nos lamentations?
Soyons heureux et contents aujourd'hui, car la vie peut nous jouer de vilains tours,et nous amener à faire connaissance avec ce qu'est la faim et la soif. Cette faim et cette soif qui fait tordre les ventres de douleurs, qui fait saillir les côtes et tendre les ventres des enfants du Sahel par exemple, état qui entraîne la léthargie , l'hébétude, un état où l'on n'a même pas la force de chasser ces essaims de mouches efflanquées elles aussi et bouffeuses de visages. Des corps et des âmes menacées par une mort imminente juste par manque d'eau et de nourriture. Ces images on les a tous vues aux JT de 20 heures. C'est quoi leur crime à tous ces gens? Aucun! Sauf peut-être celui d'être nés dans ces contrées mal loties.
Il est désespérant de voir encore des images semblables sur terre, alors que des budgets conséquents sont consentis pour aider ces populations ainsi que des aides humanitaires ininterrompues! On ne choisit pas ses parents et encore moins son lieu de naissance. Cela aurait très bien pu tomber sur vous ou sur moi. Décidément, la vie est une loterie.....
A suivre........