Je vous ai connu

Je vous ai connu
Dans l'ombre de vos nuits
Intranquilles et bestiales
Où vous psalmodiez
Vos peurs et vos récriminations.


Au pourpre des sanguines noires
J'ai fais de vous
Un crayon de saignée
Qui pierre en solitude lasse
L'orage de vos vies effacées.


Ce n'est plus à moi
De vous dire que la nuit
Balaie l'ombre des pas
Car je vous ai perdu
Au jour de vos certitudes.


Il eut fallu danser
Au sang des mondes clos
Où sèche l'épée nue
Mais j'ai préféré déchirer
La porte qui vous a vu sortir.

Il y a de la colère... et il se trouve que ce soir elle éveille un écho en moi.
Moi qui n'aime que la poésie libre je me suis surprise à aimer les vers de six pieds ; ils donnent un rythme à cette colère.

Garance,

Très heureux de te revoir par ici.

Malgré les poussières de l'abandon, la flamme de la bougie, de plus en plus vacillante, résiste et éclaire encore un peu.

J'ai été surpris quant aux vers de six pieds, car si tu lis bien, les vers sont multiples, de 5 6 7 8 voire 9.

Mais je suis content si à la lecture tu as eu cette impression de vers de six pieds et donc d'harmonie.

C'est surprenant, n'est-ce pas ; j'ai une drôle de façon de compter !
Mon impression ; la poésie tourne "autour de" ces six pieds... parfois un vers nettement plus long que je regrette presque (à ma grande surprise)
Pour le dernier vers, par exemple j'aurais bien lu "la porte de sortie". En fait je le lis ainsi dans ma tête ! (mais il n'y a plus l'image de la personne qui est passée par cette porte.

Ceci n'est qu'une impression et je me refuse à compter chez les autres autant que chez moi.
De toute façon j'aime bien ce poème.

c'est en effet surprenant et la magie de la poésie...

oui "la porte de sortie" ferme en quelque sorte effaçant du coup la personne....

d'où ma préférence pour "la porte qui vous a vu sortir" même si dés lors le vers peut paraître long retraçant ainsi ce cheminement....


j'espère que tu es apaisé et que la colère qui faisait écho s'est dissipée