Sonate amazonienne
L'Amazonie exulte au son de ses oiseaux.
Heitor à la baguette, avec ses mille notes,
Ses cors et violons, on dirait des gymnotes,
Des vagues d'électrons irisant nos cerveaux.
Et le fleuve respire à l'abri des chapeaux,
Loin du fol Atlantique où sombrent les pilotes.
Même les Indiens, en réels symbiotes,
Décorent la nature et colorent leurs peaux.
Mais on entend au loin le bruit lourd des machines,
Et leurs soldats ouvriers aux pelles assassines,
Annoncer le final à coups de bombardon.
Enfin le chœur entame une ultime parade,
Avant que le réel ne porte l'estocade
Sans tambour ni trompette ou le moindre pardon.