Quelques graines à germer

Un jour comme ça
Comme aucun autre jour de tous les jours
J’ai perdu quelques graines à germer je crois

On dirait un voile criblé de petits trous aigus
Desquels file à l’envers une brume épuisante
Avec ses crissements de fuyarde aux mains pleines
On dirait

Quelques graines à germer je ne les compte plus
Pousseront sur une terre de rien
D’un sillon incertain
Oui peut-être

A moi de prouver si oui ou si non
Si encore ou si tant pis
Quelques graines à germer


Romane

Impression triste du début du poème qui se dissipe progressivement jusqu'au dernier vers... on ne sait combien de graines contient notre sac, mais les offrir avec générosité à la terre sans les compter me semble être la meilleure attitude. Elles sauront bien croître... et je suis sûre que ce sac est magique, que plus on donne, plus il se remplit... c'est une loi de l'amour et la vie est amour. Parole de semeuse !

Hé bien là, tu vois je verrais bien une chanson, si le rythme le permettait (ce qui n'est pas le cas). Je parle du fond, du ton et du vocabulaire.

@ Garance : c'est une interrogation sur la pointe des pieds, car évidemment j'ai du repartir à zéro et j'ignore ce que je suis encore capable ou pas de faire. J'ai louvoyé en me plongeant dans d'autres genres de créations qui n'ont pas leur place ici, mais je suis toujours et à vie attachée à l'écriture et au théâtre. Sauf que.
Aller à pas de loup, précautionneusement. "S'il te plaît, apprivoise-moi" "Il faut être très patient"... La patience serait une clé de l'espérance, alors donc du possible !
Merci chère semeuse !

@ filo : je serais bien en peine de faire entrer les mots dans un rythme, à mon grand désespoir il y a longtemps, maintenant ça ne me dérange plus. Mais du coup je l'ai relu en essayant de comprendre quelle relation le vocabulaire pourrait avoir avec une chanson. J'ai peut-être détecté quelques accroches, mais je m'avoue quand même vaincue, tu es bien plus à même de déceler ça, je m'incline, monsieur !