la voleuse de rêves

LA VOLEUSE DE REVE

Dérision d'un instant subtil

clé sans serrure
rend la vie dure

suçon sanglant

sa langue rêvait de sucer mon âme
en passant par ma nuque
et bien entendu
je m'en suis dépouillé depuis longtemps

d'âme
pas de nuque

je ne suis pas un guillotinné
ricanant au fin fond du bac en osier
fleuri à l'alsacienne
de la consternation sacralisée médiatique

donc sache-le baby
toi qui t'approche en tortillant doctement du cul
que ça en est aussi beau à vivre
qu'un saut de 3000 mètres
sans parachute

apprends-le
douce fontaine
qui chemine
en tanguant
de l'avant
tout comme de l'arrière
hhhhhuuuummmmm
comme le radeau de la méduse
par vent de norois de force 69
dans la rue commerçante piètonne
en espèrant te faire tringler réglo
un de ces cinq
par un qui pensera à autre chose
que gicler gratos
dans du tropical classieux molletonné
avant de retourner devant sa console de jeu
reprendre sa partie
de
je deviendrai le maître virtuel du monde
si tous les autres sont plus glands que mwa
il me reste encore
un peu
de sperme fluo
non coupé
non filtré

du total bio quoi

ouais
mais pas de bol
ma douce tortueuse salope

je le conserve
pour la dernière
pour l'ultime
( merde vanessa m'a piqué un titre )

je sais
pas la peine de gicler un jingle wagnérien
afin de m'avertir de l'importance
de ce qui va suivre

je sais
je risque de mourir
noyé
dans ma semence
d'ici un an ou deux
à la suite d'un rêve
un peu trop miam miam miam miam
slurp
si tu vois ce que je veux dire

quoi?
t'es perdu(e)?

mais c'est ça la poésie honey

ça virevolte
ça suinte
ça sent des fesses
ça déloque l'univers fringue par fringue
et lui envoie valser les burnes et les chattes
au coeurs des quasars

vertiges hypnotiques

vestiges masochistes macadamisés

sous les donjons malodorants
de la rigide exaltation sentinelle
processions tortueuses d'enfants en larmes

qui m'expliquera pourquoi
sans m'assener des douleurs inaltérables?

" Il est minuit à Tokyo,
Il est cinq heures au Mali...
Quelle heure est-il au paradis? "
manu chao
et cantat sortira bientôt de prison

qui grattera la spongieuse rouille figée
de ces siècles de dysharmonie concoctée
afin que nous puissions tenter
de régénérer l'espoir des sens?

qui dénoncera de face
les monstrueux géniteurs de sombres desseins?

désespérés traquent futurs concevables

un trou dans une vitre

ta cervelle
du plafond tombe
poissant la toison de ta femme

énergie dépravée

magicien
reviens magicien

reviens jim chaman
au sourire discret

extirpe le complexe de vivre

renoue-nous
aide-nous
à franchir le reflet du soleil couchant
brillant parfois
aimant toujours

aide-nous
aide-nous
à la dépasser

aide-nous
à la regarder
sans miroirs...

eljim

Mais quelle est donc cette méchante femme?

Margo, impressionnée.

il y a au moins trois femmes dans ce texte:
celle qui a détruit il y a bien longtemps, celle qui s'approche mais ne reçevra rien et Sophie, la toujours attendue. plus bien entendu vous qui me lisez et que j'interpelle parfois. je sais ça fait beaucoup de monde. on peut aussi rajouter la veuve dont le mari s'est fait flinguer on ne sait trop pourquoi mais on devinera qu'elle est en partie responsable.
et il y a le monde autour qui résonne de partout.
j'ai souhaité que cette version soit confuse, c'est une forme de test, les critiques sont donc plus que jamais bienvenues.
merci!
bises girls and boys...

C'est mathématiquement sans issue!

Margo.

Je retrouve toujours cet univers particulier et la forme poétique tout aussi particulière que tu utilise, de même que certains de tes mots si crus mais qui ont leur place ici, je trouve.
Alors bien sûr je mentirais si je te disais que j'ai tout pijé, tout suivi, mais au final, comme à chaque fois, j'aime parcourir tes chemins et même m'y perdre et cueillir les beaux fruits qui s'y trouvent, défendus ou tentants !
A partir de "Magicien reviens magicien", je trouve que le ton s'adoucit et devient celui d'une prière....
J'ai encore plus aimé. Merci 'El' Jim
Cath