Les heures vertes

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........................................La nuit aux esprits noirs éclaire l'armature ;
......................................Disséquant les espoirs, se souvient des futurs
.......................................If I was at an end, half faded and soul-dried,
................................Would you mind my dear friend, would you mind if I died ?

.......................................Comment vaincre l'horreur des vides fatidiques
.........................................Le corps usé de vies que l'on a pas vécues ?
.......................................Cinglé dans son esprit par de durs « j'aurai pu »
......................................Syndrome lent des coeurs piano-hémorragiques

...........................................L'âme humaine est une clepsydre double
...............................................Ou l'avenir flou s'écoule à l'envers
..........................................Se mêlant aux passés en vagues troubles

.................................................Au confluent des heures vertes

.............................................Point source des torrents instantanés,
..............................................Décharges sensuelles et incendiaires
..................................................Ou s'abîment parfois les égarés

....................................Comment survivre aux liens ourdis par nos souffrances,
................................................Asiles d'illusion ou dort la solitude,
.............................................Affronter l'affection et puis sa servitude
........................................Délires Cornéliens ou se noient nos consciences ?

......................................Remember remember all things damaged and lost,
.....................................The warm taste of lover, the soft touch of the frost,
...................................Souviens-toi qu'aujourd'hui, en somptueuses cohortes,
.........................................Les lueurs de ta nuit coulent d'étoiles mortes



I Still Do

[ Philip Glass - The Hours - The Poet Acts ]

Je ne crois pas t'avoir déjà commentée quelque part, Belette.
Je répars cet oubli ici, tellement ce poème est remarquable.
Le mélange d'anglais et de français m'a conduit à le voir en musique (même si la structure ne le laisse pas particulièrment indiquer), avant de voir le lien en bas du poème. A dire vrai je me l'imaginais sur une version musicale plus rock.

Ton poème est à lire
plusieurs fois pour que ressortent
sa vraie beauté et un message très profond. Les questions existentielles de ces « heures vertes » sonnent même après lecture.

En admiration Solweig

to look life in the face
always to look life in the face
and to know itfor what it is
at last to know it
to love it for what it is
and then...
to put it away

always the years between us
always the years
always the love
always...
the hours

[ edit : ce passage est tiré de la fin du film "The Hours", et non de ma plume ;-) ]

Mais j'ai raté celui-ci ??? Quelle erreur, surtout après une première lecture admirative.
Effectivement, un remarquable poème, j'adore le mélange anglais-français, et l'originalité de tes tournures, et la profondeur de ton questionnement.
Je renonce à citer tout ce qui me marque et me bouleverse ici.
Mais ce que tu as ajouté aujourd'hui parait un peu fade, à côté de ce premier texte magnifique.

Poème magnifique, qui me parle très profondément. Je ne répète pas tout ce qui a été dit. J'ai juste une affection particulière pour les deux derniers vers, qui arrivent comme un coup de tonnerre, avec leur "Souviens-toi" en entrée.
Par contre, je n'aime pas trop "Délires Cornéliens".

J'aurais plus vite fait de citer les quelques rares bémols que les vers qui me séduisent dans le premier. Du coup, je les passe sous silence pour m'incliner devant le reste... in english, of course