Dans le tiroir des blessures j’ai rangé
ma peau de sourires rétrécie à l’azur
quelques larmes aux alentours du cœur
oubliées à l’ombre de nuages marins
Dans un champ de lunes j’ai glissé
des blés sûrs de leur éclat coloré
nos tête-à-lèvre au goût d’automne
et quelques fleurs de ton regard fauve
Dans le piano dyslexique j’ai caché
nos voix à la solitude fébrile
des cascades de notes balbutiées
dans ton cou au bois brûlant
Dans l’arbre piétonnier j’ai divagué
du tronc au ciel abrité de toi
enlacées nos feuilles bavardes
des mots jetés à la terre pensante
Dans un bâillement épique j’ai soupiré
un silence au bord de l’épuisement
un galop d’ange trouble
sur les ailes du désir rassasié