les fleurs

une pluie de fleurs est tombée
sur le monde ensommeillé
en douceur
les morts se sont relevés
les vivants se sont arrêtés
les enfants s'en sont amusés
les animaux médusés
regardaient les fusils posés
la vie métamorphosée
contemplait le soleil posé
sur un horizon
sans guerre
sans blessés
sans horreur

"Sans guerre, sans blessés, sans horreur" un rêve qu'on ne peut que partager.

Un monde "sans guerre, sans blessés, sans horreur", ça n'est plus un monde.Et je ne suis pas fataliste, attention!

Je trouve ton poème bien beau, Véro. Avec toujours cette touche de fantaisie que j'aime bien.
Quand l'Etat d'Israël a été crée en 1948, on a rapporté au bout de quelques jours au président provisoire, Ben Gourion, qu'on avait attrapé un voleur. Les gens étaient outrés, parce que c'était censé être une sorte d'utopie et d'idéal à l'époque. Mais Ben Gourion a soupiré et dit : "Nous sommes enfin un Etat".
Le mal ne peut être absent, parce qu'il ne peut être absent de la nature humaine. C'est pessimiste ? Non non, juste réaliste.
Et puis parfois, on rencontre des êtres humains exceptionnels, des soleils autour desquels gravitent les âmes d'étoiles subjuguées. Et on reprend confiance en la nature humaine.

il n'y a que l'homme pour tuer son semblable dans la nature et ce doit être un cri continuel pour le dénoncer. Seule la culture et la créativité, je crois, peuvent nous faire avancer vers des maux moins cruels. Merci d'en rêver, Véronique.