C’est joli, un gisant...
Lui, dort son épée dans les mains,
Preux chevalier en son armure.
Le lion couché, force et courage,
Veille à ses pieds.
Qui était il en vérité?
Elle, mains croisées sur ses seins d’albâtre,
Revêtue jusqu’au front du bandeau de noblesse.
Le lévrier altier, fidélité,
Veille à ses pieds.
Qui était elle en vérité?
Aliénor, à son lit fougueuse,
Recevait l’ardeur des amants.
Elle repose à Fontevraud,
Calme, douce, toujours fière.
Qui était elle en vérité?
La pierre saisit dans une image,
Hommes et femmes affrontés aux journées,
A jamais rang tenu pour ne point déroger,
Vivants symboles, rêves de dignité.
Qui étaient ils en vérité?
C’est joli, un gisant...