Valse hésitation

Valse hésitation



Entre oui et non,
Entre bien et mal,
La frontière est si mince.
Equilibre subtil,
Du funambule.
Les peurs qu'éprouve le commun des mortels,
A peine pourtant effleurent mon coeur.
Bien des hommes courent aux festins de la vie,
Pour se brûler les ailes.

Comme étranger au tumulte,
En mon ermitage,
Solitaire et calme,
Je demeure immobile.
Pendant que la multitude s'affaire,
Délivre ses jugements sur tout.

Et pourtant,
J'hésite !

Dans le temps en suspens,
Je regarde sans voir.
Mes pensées égarées,
S'échappent à l’infini,
Pour danser,
Dans les nuages et dans le vent,
Parmi les vagues de l'océan.

Tandis que cette multitude s'affaire?
Je reste absent, détaché.
Pourtant se cache en moi,
La plus grande des richesses.
Vers moi seul,
Mon avenir se tourne,
Dans un élan de passion.

Je ne diffère pas des autres,
Mais,
Paré d’une innocence nouvelle,
Bercé aux chants d'amour,
De la terre nourricière,
Je mesure l’envie,
De renaître …

24.XI.2007. LOUP.

Absent, détaché mais bien là!
Mention pour la 4ème strophe, sans doute parce que c'est un état que je vis souvent.

Bien! Etrange comme ce texte me semble un peu à part dans les choses que tu écris.
On dirait une résolution, une nouvelle page tournée, une renaissance, comme le suggère la dernière strophe.

Même ressenti que Filo.
Ce texte marque une sorte de rupture dans le style autant que dans la forme. Une réflexion poussée, un texte méditatif, le tout me plait beaucoup...

comme un instant de retour sur soi bien de saison. Comme Morgane, je m'y reconnais et j'apprécie la simplicité...quoique des images plus riches ne m'auraient pas déplu ...peut-être le ton ne le permet pas tout à fait. Merci. Geho.

"Bien des hommes courent aux festins de la vie"

J'aime particulièrement cette image.

On dirait un arrêt sur image, un temps pour respirer, se vider les poumons d'hier, un espace intermédiaire, une halte. Pas vraiment une trève, parce que le regard continue à errer. En spectateur.

Avant de reprendre une marche autrement ?