Ephémère

Par milliers ils s'envolent au crépuscule naissant
Nuées blanches et diaphanes aux ailes déployées
Ils se pressent et nous heurtent, envahissant l'espace


A peine nés ils meurent, tapis neigeux et blanc
Cadavres abandonnés, écrasés, noyés
Nourrissant la terre, comme toute vie qui trépasse


Éphémères dans nos vies et nos vies tout autant
A l'échelle de la terre, éphémères et pourtant
Nous nous croyons puissants et laissons tant de traces
Sans doute pour nous prouver que notre règne efface


Les excès, les noirceurs et puis l'appât du gain
Et comme ces insectes fous que parfois nous foulons
Le temps, les planètes, puis Dieu décideront demain
Quoi faire de tous ces humains grouillants par millions


Je suis une éphémère, ni diaphane ni blanche
Et je traverse ma vie une plume à la main
Jouant des émotions et des mots éphémères
Troublant le silence de toutes mes passions
Éternuant à la vie un souffle que j'ai volé
Aux caprices du temps, souvenirs partagés


Éphémère je suis et je veux le rester
Parce que vous autres aussi, on nous l'a expliqué
Alors bouffez, croquez, aimez, riez, pleurez
Et gardez à l'oreille que nous sommes éphémères !

Cathecrit
04/12/07

Il faut changer tes elles par des ils, car éphémère est masculin.

Jolie idée que de te comparer à ces insectes, néanmoins j'aurais privilégié la métaphore allégorique au lieu de la simple comparaison.
Autres chipotages : le mot générique est trop répété dans le texte, et la moralité impérative finale est à mon avis de trop.


Au fait j'ai changé ton texte noir en blanc, c'est plus lisible.
Pour le faire toi-même, il te suffit de cliquer en haut à droite de la petite fenêtre de saisie, et de coller ton texte. Cela a pour effet de supprimer les balises intempestives de Word. Enfin je n'ai jamais essayé, mais je suppose.
Si ça ne marche pas, cela permet au moins de les faire apparaître et donc de les supprimer.

"mes baisers sont légers comme ces éphémères
qui caressent le soir les grands lacs transparents"
Baudelaire,
et nos mots sont futiles à recouvrir la terre
de poussières, de pleurs et vains commandements.
Geho

Une belle idée, oui, et je peux dire que la morale de cette histoire me convient particulièrement.

Merci à tous, amis poètes !