Sérieusement, oui, je comprends ce que tu veux dire, Constance.
Par contre, je ne pense pas que ce soit le théâtre qui m'abreuve ainsi, mais moi qui abreuve le théâtre de ce que j'ai dans la tête et dans le coeur.
Ainsi, pour l'exemple précis de le dire comme un homme le dirait, tout vient de l'observation que je fais de tout ce qui me passe par les yeux, les oreilles.
Je ne sais pas comment exprimer ce phénomène.
Pour l'anecdote, je suis très souvent obligée de montrer à mes comédiens hommes, quels gestes masculins je veux qu'ils fassent pour jouer tel ou tel personnage. Je dis bien "montrer". Parce que je me suis aperçue que si je me contente de leur dire, ça ne suffit pas.
C'est un exemple basique, mais je peux te dire qu'il m'épate à chaque fois. Comment un homme peut-il ne pas savoir mieux que moi comment se comporte un amoureux transi, un cammioneur, un agent secret ou un chef de famille des années 1900 ?!
La voix d'un homme qui chante le blues, dans mes oreilles, a du faire tout le boulot pour moi ?