O mama !
Ô belle évanouie,
Perdue dans l’espace du temps,
N’oublie pas que je t’ai aimée.
Viens.
Ne crains rien.
Attends.
Tu as soif,
Assieds-toi, ma douce,
Sur le bord du sentier des peines.
Regarde :
Le ciel est rouge ce soir
Et nous sommes seules
Toi et moi,
Au milieu du monde.
Tu as soif ?
Attends.
Bois, ma belle oubliée
Dans le bleu des années fatales.
N’aie pas peur.
Regarde,
Je ne suis plus de marbre,
J’ai retrouvé mes mains…
Va,
A Présent,
Retourne,
À la maison
D’avant l’exil.