L’idiot.

Il était là face à l’Enfant,
Les bras pendus comme des torches.
Dans la chambre aux rideaux fleuris,
Il avait pénétré dans le feutre de ses pas,
La gorge serrée par la peur.
L’Enfant restait là, le regardant.
Elle savait.
C’était l’heure de la poupée.
Cachée dans un coin de sa tête,
Elle laisserait la poupée faire le travail.
Ensuite, les os brisés par le sexe de l’idiot,
Elle irait se coucher et dormir,
Dans le jardin dans sa tête.

Ca fait froid dans le dos.
Beaucoup de mal à commenter un tel texte. que dire ? Que j'ai lu, et ces mots ne tomberont pas dans le vide de l'oubli.

J'ai hésité à le poster. Mais, c'est une histoire finalement si répandue, presque banale.
Je voudrais donner la parole à l'Enfant, à tous ces enfants.
Pas pour me complaire dans le malheur et la souffrance (c'est pas mon genre!) mais pour participer peut-être à le rendre leur dignité.

Poignant, direct.


Cordialement Solweig

Bouleversant, dur et bouleversant... Tout y est, merci margo... pour eux.