Evanescence

Voguer sur l'élan de ses bras
divaguer aux chemins arc-en-ciel
effleurements chromatiques

L'eau ralentie des baisers ensemence
cette vague qui nous roule
dans les graviers bruissants d'une mer assourdie
bousculés de tendresse dans son giron liquide

Je suis argile, lavée de lentes plaintes
Mon moi s'écaille devant sa vérité
ma chair se délite en lambeaux d'absolu
mes os s'endiamantent au brasier de sa peau

J'effondre ma foi d'être
flamme immatérielle je monte au ciel de houle
étirée sur sa note d'éphémères ancrages
flamme liquide qu'alimente sa sève
irriguée de râles ondoyants

Jusqu'à toucher du bout de l'âme
l'éternité d'un souffle
suspendu à ses lèvres.

Je trouve ce poéme plus lèger que ce que tu écris d'habitude sur ce thème (du moins ce que j'en connais) plus...liquide aussi et vraiment magnifique!
Sincèrement.

De vers en vers, les mots glissent et s'écoulent entre les doigts, comme une poignée de sable qui s'en vient rejoindre sa plage. Doux, léger, aérien pour moi. Quelle étrange sensation, en demi-silence.

Un gros coup de coeur pour la dernière strophe à laquelle tout le texte conduit.
Superbe ressenti...