Elle est là, obsédante, sublime, possessive
A jamais ton amante, infinie, excessive.
Tu aimes à l’inventer, changeante sous les heures.
Et pour mieux la raconter, imagines ses humeurs.
Grand beau temps et calme plat, rêves d’îles aux palmiers.
Les coraux fleurants à raz, en récifs illuminés.
Brise fine, vent debout, voiliers striant l’horizon
Désir toujours un peu fou, de cingler vers les moussons.
Gros grain, le ciel s’assombrit, Tempête en présage.
Dans un tourbillon de pluie, le chaos des nuages.
C’est l’instant tant redouté, Les monstres des abymes,
Des profondeurs insondées, en fureur brute s’animent.
Béhémoths et grands Krackens, se combattent sans pitié.
Seul, le chant des sirénes, s’élève pour te guider.
A elle, qui n’est qu’élèment, la première, source de vie,
Tu fais don d’un coeur battant, une voix, une âme, un cri...
Texte primé (8ème sur 10) au Concours Poésie du Point du Jour, Décembre 2007, théme: La Mer.