Solitudinal

Avidité du temps qui me suis
s'ensuit, où rien ne fuit

non de sa servitude

Temps qui s'insinue dans mes pores
tu m'aimes, me caresses
je te rejoins

tu t'étends, te prélasses
moi je t'étreins

Jonction
de mes moi
expression
de mes émois

Arrive un intrus
violence des fausses notes
désaccords des rythmes
je voudrais fuir
couler, me liquéfier
encore

dans mes recoins

Le temps à ce temps
n'est pas écoulé
c'est toi qui me dis
c'est moi qui te dis
quand la porte s'ouvre

Avidité du vide
du possible, de la course
je tiens dans mes bras
ce qui sera évaporé demain
je retiens ce silence
accéléré, lent,
j'hésite

Défi de ce fil
sans cesse coupé
perdu
recollé
retrouvé

Un texte d'une belle qualité, pétri d'émotion et d'une certaine mélancolie sensuelle je trouve. Il conserve un certain mystère, même quand on possède une partie des clefs pour mieux le comprendre.
On suit le fil, un peu décousu, de tes pensées, mais la forme même est à mon sens plutôt judicieuse puisqu'elle colle à tes flâneries intérieures.
On sent une certaine facilité d'écriture, je suis sûre que tu progresseras encore maintenant que tu as fait le premier pas vers nous.
Bienvenue en tous cas dans notre Cercle !

Merci Constance pour ton regard "affiné" et juste. Mes flaneries intérieures m'ont amenées jusqu'ici. Je pose donc mon premier pas doucement parmi vous, non sans fébrilité je dois avouer...
J'ai hâte de découvir tes eaux douces

"Le temps à ce temps
n'est pas écoulé
c'est toi qui me dis
c'est moi qui te dis
quand la porte s'ouvre..."


Et pourtant, ça coule...bien.