Les voisins avaient entendu un cri. Elle avait sans doute voulu accrocher les rideaux de la chambre. Que tout soit en place pour ma venue. Puis elle avait perdu l’équilibre, s’était abîmée furtive dans le vide éclatant du petit matin.
Le téléphone avait sonné, m’arrachant à un songe paisible de lumière et d’eau vive.
« Le corps a été retrouvé dans la cour de l’immeuble, encore chaud... »
Il y avait eu aussi la déposition à faire à la police et puis cette montre cassée.
Plus tard, dans ce petit coin de misère où s’était terminée l’histoire de sa vie j’aperçus, déposée par le vent matinal, une de ses pantoufles sur le rebord de la fenêtre du premier étage, trace indicible et qui persiste, de ses rêves de princesse, inassouvie.