Des étoiles plein le sarcophage,
La gorge pleine de faux rires.
J’écrase des lumières de vivre,
Les liens de sourires inconscients
Les dents chargées de fous semblants.
Ciel étiolé, vieille brume,
Fil translucide de l’existence
Comme une araignée pendue à sa propre toile.
Le cerveau pressé de jus de raison,
Une prison vicieuse de jours mornes.
Et toujours ces même yeux.
Qui vous regardent d’un air hébété.
On y prend goût. On croit se réfugier,
Dans des photos, des mots échangés.
On s’habitue. A perdre sans gagner.
S’enfiler des brochettes de savoir,
Tout ça pour avoir l’air.
De quelque chose, de rien du tout.
On a des projets,
De vieux fantômes qui nous susurrent
La vie qu’on aurait pu voir
Mais qu’on a pas du tout.
Tout ça pour s’accrocher,
Désespérément, à un morceau de ciel
Qui pendouille comme une bandelette.
Du miel pour panser les plaies
Des nuits trop claires et des jours trop sombres.
Et ça colle à mon âme,
Ca m’englue dans l’espoir
Des songes éveillés
Que je griffe inlassablement.
Je ne vois pas. Que je fonce dans des vitres.
Là où miroite le soleil,
Il n’y a que mon reflet de larmes sombres,
Et le vide du reste.
Du noir. Du noir. Du noir. Trop plein de lumières.
Pourquoi nos rêves sont-ils si cruels ?