Ablation

Ablation de ma pensée
Je marche droit, les yeux fermés
Sur une ligne sinueuse
De pièges à loups, d'ensorcelleuse

Qui attache mes bras et me pend
La tête en bas, cheuveux au vent
A un arbre centenaire
Dont les branches touchent presque la terre

Rejettant le ciel opportun
Mes pensées fusent mais n'expriment rien
Un vague néant sans couleur
Lobotomie de ma rancoeur

Je chevauche des animaux fous
A travers des plaines vides de sens
Je prend mes jambes à mon cou
Pour fuir le jour de ma naissance

Ainsi le temps passe plus vite
Les doigts dans la prise électrique
Ainsi plus rien de se réfute
La tête dans la cocotte-minute

"Je prend mes jambes à mon cou
Pour fuir le jour de ma naissance"
Pas mal !
la chevauchée sur des plaines vides de sens aussi, j'aime.
Mais plus ces petites trouvailles que l'ensemble.

"Sur une ligne sinueuse
de pèges à loups d'ençorceleuse..."
Ma préférée de tes trouvailles.

Bien aimé, surtout la première strophe. Moins la dernière, les mots : "prise électrique" et "cocotte-minute" me semblant assez peu poétiques dans leur consonnance. De bonnes idées, un traitement intéressant de l'ensemble, sinon...

Tu fais ressentir tout ce questionnement aliénant sur la recherche du chemin de ta propre existence. Ah apprendre à esquiver les pièges en gardant les jeux grands ouverts, c'est le travail de toute une vie. Et rencontrer TA pensée, la tienne. On avance par petits bouts...