Baptême.

Percement des flèches électriques
dans le corps infondé.

Elle tourne indéfinie
au centre d’une sphère onctueuse.

Il n’y a pas de cri
pas de souvenir
pas.
Mais pas de commencement.

Elle est ce mouvement
à l’ancre déchirée.

Pas la peur,
non,
le désossement.

Pas l’appel non,
la plongée sans fond

dans la trouée de plomb.


Et comme un ange,
elle déshabille sa haine.

Comme un ange,
elle est tombée,
à genoux.

Couvrez-la.
Recouvrez-la!

Donnez-lui enfin son nom.

Joli coup !
ça me rappelle également le style de Romane.

"Et comme un ange, elle déshabille sa haine" : oui!

Comme une re-naissance, quelque chose de profond, d'atavique, de secret qui fermente.
C'est vrai que parfois, je remarque cette parenté avec Romane. Curieuse de voir ce que donnerait la rencontre de vos mots.

" ce mouvement à l'ancre déchirée", et "déshabille sa haine", la condition d'une renaissance, pour respirer enfin...

C'est fou, ça. Je me suis lue, étonnée, étonnée d'avoir écrit ce que je n'ai pas écrit mais qui est ma mélodie...

et puis soudain, les commentaires de filo et de Constance, et mes yeux écarquillés....

Margo, ma soeur de mots...!