Help!

Bonsoir à tous.

Je vous écris parce que je viens de vivre une expérience qui m'a troublée et que je crois que je peux en parler ici sans passer pour une cinglée...
Le poème que j'ai écrit "Confidence d'un gisant", fait référence à une histoire vraie qui est celle de mon arrière grand-mère maternelle.
Quand j'ai écrit le premier texte, je l'ai fais dans le but de lui donner la parole mais je n'avais pas du tout l'intention de me laisser dépasser par les évènements. Ce soir, j'ai eu le sentiment que les choses étaient allées plus loin car je me suis vraiment sentie investie. Je ne recommencerai plus cette expérience, c'est trop angoissant d'autant que je ressens aussi le symptôme de la maladie, mes poumons se remplissent de glaires!
Je vous livre donc ce que j'ai écrit. Je précise que ce n'est pas de l'écriture automatique mais que j'ai sentie que quelqu'un écrivait à travers moi ou du moins se servait de moi pour s'exprimer.
Il est vrai que les images employées ici me sont disons familières et du coup je me demande si jusqu'à présent c'est bien moi qui écrivait, du moins quand j'abordais ce registre alors que je suis sûre que le dernier poème que j'ai posté "Chant" est bien de moi.
Où du moins d'un côté lumineux de moi-même!
Concernant le poème de "l'ancêtre" , il est vrai que j'ai souvent ècrit sur ce thème mais je ne savais pas toujours pourquoi.
Maintenant je commence à comprendre.
Mais, ça m'a foutu la trouille ! Les fantômes, ce n’est pas ma tasse de thé généralement!
Je vous embrasse et j'espère que vous comprenez mon désarroi.
Mais bon, ça va allez. J'en ai vu d'autres.

Margo.

PS: peut-être que Morgane pourrait me donner quelques éclaircissements?


Voici le poème: (Elle s'adresse à sa descendance.)



Elle dit.


Donnez-moi ma place.
Entourez-moi de lin et de fruits.

Dressez en mon nom,
Le dôme d’amour

Afin que je m’étende
Délicate

Dans ma prairie
Au lieu discret des nuées blanches.

De mon corps massacré
Dénouez la corde d’épines.

J’entends l’appel de mes sœurs aériennes,
Depuis si longtemps éperdues,
A l’ombre des roches d’ambre.

Accordez-moi le retour à la source de l’âme
Afin que vos cœurs desséchés
Retournent en terre.

A l’appel d’un printemps nouveau.

Je trouve que ça ressemble à du (bon) Margo.
Je ne ferai pas de commentaire sur le reste.

Des eclaircissements sur les fantômes? Ta confiance m'honore Margo, mais que dire?
Ton texte dit trés bien ce que je pense/ressens à ce sujet.
Je ne crois pas aux "fantômes" en linceul traînant leurs chaînes, mais je crois aux "esprits" sans être vraiment capable de définir ce que recouvre exactement ce mot.
Comme je l'ai dit les "revenants" sont trés présents dans le légendaire breton, et toutes les histoires se rejoignent sur un point: l'esprit qui continue à rôder sur terre aprés la mort du corps est "insatisfait", il vient demander aux vivants de l'aider à vraiment "passer de l'Autre Côté" quoi qu'il y ait de ce côté.
Mais il ne peut pas se détacher de notre monde parce qu'il a subit un préjudice grave qui l'a "amputé" d'un "quelque chose"; (les mots sont vagues mais je ne peux pas donner une définition de ce quelque chose vue que je l'ignore, je "sens" que c'est...)
Et que ce "quelque chose" lui est necessaire pour enfin "s'en aller".
Il s'adresse forcément à ceux avec qui il a un lien charnel ou spirituel, mais bien peu de gens peuvent entendre ou sentir.
Cette capacité n'est elle réellement donnée qu'à quelques uns (médiums) ou l'avons nous tous mais la grande majorité la rejette par peur ou ignorance?

C'est vrai qu'il y a des instants où il nous paraît urgent d'écrire et qu'alors nous avons le sentiment que ce n'est pas vraiment nous qui écrivons.
"Quelque chose" (oui encore) doit être dit et c'est à nous de le faire.
Ce n'est pas l'Inspiration; ou si peut être; ou de l'écriture automatique puisque nous restons conscients de ce que nous écrivons, simplement nous répondons à une exigence qui ne vient pas de nous, ou peut être vient elle du plus profond de nous de ces profondeurs de notre inconscient qu'on s'ouvre rarement.
Et quand dans la famille ou chez nos proches spirituels il y a eu une histoire douloureuse, et celle que tu contes l'est vraiment, nous gardons une trace parce qu'on nous a raconté cette histoire et qu'elle nous touche, alors nous entrons en empathie avec l'esprit qui peu s'exprimer par nous.
Il y a tant d'inexpliqué, parce qu'on refuse généralement d'aller trop loin, de "passer" vivant dans cet "Autre Monde", ou simplement d'avoir un contact avec lui parce qu'alors on risque de ne plus savoir où on va.

Ce que je sais, c'est qu'il ne faut ni le refuser parce ce refus risque de nous détruire par la pression que "l'Autre Monde" continuera à exercer sur nous, ni en avoir peur parce que c'est le meilleur moyen de se perdre.
Il faut accepter cette "présence", les Celtes y croyaient et disaient que "l'Autre Monde" (qui n'est pas l'Au Delà chrétien) ne s'ouvre qu'à ceux qui le méritent, et bien peu sont méritants, que ce passage a un prix et qu'il faut accepter de le payer. ceux qui revenaient vivants avaient acquis un "plus" immense dans leur compréhension.
C'est bien sûr imagée et ce voyage ne s'entreprend pas n'importe comment, il faut être prêt et accompagné.
Tu as sans doute été choisie pour ta sensibilité ou parce que tu te sens trés proche de cette arrière grand mère (bonjour la famille) pour ce qu'elle a vécu d'horrible, ça te touche plus profondément que tu ne l'as cru.
Je crois que quand Rimbaud disait que le "poète est un voyant" il s'en rapprochait.
J'espère t'avoir répondu au mieux, mais surtout, n'ai pas peur, cet "esprit" ne te veux aucun mal.
Ceux d'Avallon le confirment et ils ont toujours raison...
Bises des brumes.

Merci Morgane!
Tout ce que tu dis comfirme ce que je sentais.
En fait, il ne faut pas dramatiser.
Moi non plus je ne suis pas une adepte des tables tournantes et des fantômes mais comme dirait l'autre, "je crois aux forces de l'esprit" et à l'inconscient familial et collectif.
J'ai eu juste un peu peur hier soir mais les choses se précisent d'elles mêmes à présent et d'ailleurs tout concorde.
Je vais faire au mieux pour "elle" et pour moi aussi!
Bises à vous.