En t'attendant.

Dire au revoir au passé
N'est pas lui dire adieu
Laissant la perle errante
D'un amour en ses cendres
Enserrer ta mémoire
De douleurs obliques

Longtemps tes mains rêveuses
Enrouleront en boucle
La mèche de cheveux
D'une femme révolue

Je verrai ce regard
Emmuré de souffrance
Enfant abandonné
Dans le noir de tes craintes

Aux hasards confrontés
D'une musique ancienne
D'un livre qu'elle a touché
D'endroits où vous alliez
En amour partagé
Avant...

Et que son souvenir
Etreigne ton présent
Ne trouble pas l'enfance
De notre histoire à nous

De ce premier regard
A tes bras en offrande
De mon corps qui chamade
A ce premier je t'aime

Le passé dans tes yeux
N'estompe pas l'espoir
Et la peine peu à peu
Fait place au souvenir

Mais je sais des moment
Où l'eau de ce passé
Embourbera tes rêves
Aux ornières du regret

Alors je serai là
Constante dans ma foi
Recueillant en bouquet
L'amertume de ton coeur
Que je transmuterai
Au creuset de mes songes
En douceur, en beauté
En instants suspendus
En chaleur dans mes bras
En fêtes d'espérance

Et mes mots glisseront
Messagers audacieux
Pour te dire en murmure
Qu'un bonheur tout simple
N'est pas vaine promesse
Que j'aurai la patience
D'attendre jour après jour
Que le spectre indolent
De cet amour éteint
Soufflant dans ta mémoire
En brasilles tenaces
S'obscurcisse aux couleurs
Exhalées par nos sens

Car aux heures qui viendront
Je prends en héritage
Le pire et le meilleur
Tes doutes et tes peines
Tes erreurs tes errances
Mais par dessus tout toi
Et ce tout est en moi
Comme une mélodie
Qui égrène ses notes
Sur la gamme du ciel
Où tous deux nous rêvons
L'un à l'autre.



(Un poème que j'ai écrit il y a un an tout juste. Un an déjà.)

L'eau coule tant sous les ponts, en un an... comme des courants d'errance. Ils nous précipitent dans les affres du souvenir et de la caducité sans qu'on n'ait le temps de le réaliser.
Constante, toi tu l'es resté.

Quelle merveilleuse déclaration d'amour et qu'il serait fou celui qui ne saurait pas l'entendre!

Je l'avais lu il y a un an, oui, déjà, et je le trouve toujours aussi puissant.
Aimer l'autre avec tout ce qu'il est et porte...

les histoires ont beau se répéter, chaque sensibilité sait trouver les mots à soi et à soies aux motifs originaux chaque fois...ceux ci m'ont beaucoup ému parce qu'échos toujours vivants contre les murs d'aujourd'hui...merci Constance.

J’aime cette douceur qui t’amène à explorer les
sentiers un peu caillouteux « d’avant » par un cœur aimant. Cordialement
Solweig