Regarde dans le miroir,
cette femme,
au-delà de l’image brisée-dérisoire,
claque son drapeau
comme claque sa robe au vent.
Elle était la proue d’un navire qui déchire l’océan.
Bien avant les petits riens qui brûlent
bien avant, le percement des flèches
dans sa peau de givre.
Regarde.
Retrouve,
la fougue légère de ses tendresses dans le creux délicat de tes paumes.
Plonge encore une fois, dans la fraîcheur des parures que tu portais.
Dénoue la corde qui te lie aux temps des fièvres, libère,
par delà l’instant dérisoire, le Souffle, dans l’espace inouï de ton cœur.