Longtemps j’ai vécu l’âme suspendue au dessus des toits rouges.
Il ne me fut pas donné d’emblée, le lierre grimpant sur le mur de pierres.
Non.
Il n’y avait rien.
Il y avait oui : ce corps pliant sous les assauts du Verbe.
Et puis, un jour, mon jardin rejaillit dans l’espace minéral.
Tel quel.
Comme une eau bleue d’émeraude salée !
Revenue dans le temple du corps, je goûte, au clair de la lune,
le miel, et sa rosée.