Les pauvres gens.

Comme ils ploient

les pauvres gens,

comme ils oublient,

enserrés

par les doigts secs du passé.

Comme ils roulent,

une main sur la portière,

perclus d’orgueil,

l’oeil rivé

sur la fiche signalétique

du dehors

comme ils avancent,

écrasés par les ombres,

abandonnés

par la marche des pluies.


Et les arbres peu à peu s’en détournent…

ton écriture resserrée est d'une grande force. Juste une expression qui m'interroge:"la marche des pluies"...je la sens mal dans l'ensemble...
et "les gens", c'est pas féminin?
des détails en somme pour un ensemble convaincant.

Il est vrai que l'on parle de"certaines gens" (personnes en nombre indéterminée) mais ne dit-on pas aussi des "gents intelligents".
Je crois que lorsque l'adjectif est épithète , il est au masculin.
En ce qui concerne "la marche des pluies", je ne vois rien d'autre mais en effet, cela me semble insuffisant.
MERCi.

"La marche des pluies" est à mon sens une image évocatrice, comme tout le texte, une fresque en demie teinte qui m'évoque Jacques Callot.
"Gent"est féminin dans le sens générique de "race, éspèce, groupe": la gent masculine... Avec T, a donné "Gentils" au sens de païens, et l'adjectif homonyme.
Gens sans T,: nombre inderterminé de personnes, groupe. La nuance est subtile, mais GenT marque une identité, des points communs qu'on ne retrouve pas dans "gens".

les gents sont bien méchants, oui: pas méchantes.. sauf
quand ce sont de fort méchantes gents!

bref, l'ivresse est bien là, et beau le flacon!

merci Margo
Mick