Coupable ! Le sang noir du vitrail
Coulant au millénaire pétrifié.
Des cœurs-neige sans gouvernail
Naviguent en rouge momifié !
Coupables ! Soldats vêtus de fleurs,
Oubliant dans leur hymne sacré,
Tous les mots qui n’ont pas de couleurs,
A la sueur d’un soleil massacré !
Coupable ! Le satin des poupées,
Boucles blondes à la floraison,
L’hiver les cueille en son échappée,
Pour voir briller, larmes d’horizon.
Coupables ! Les pluriels d’un sourire,
Offrant au puits des saisons mortes ;
L’archet du violon, d’un soupir
Azuré, a fermé les portes !