Ouvrir les yeux sans heurt,
le cœur enrobé d’amande
et de myrte.
Appliquer le baume
d’amour
sur le monde qui hurle.
Ne pas s’approcher trop prêt
des prédateurs mais,
tenir droit face aux mirages !
Regarder la face du miroir
et l’envers du décor
qui distille, goûte à goûte,
le poison dans le sang.
Tout est là !
Toi, moi, lui et l’autre
et la bête tapie dans l’ombre
… rouge !
Chut… Elle s’est endormie.
Prendre,
en catimini,
l’envol des sens...
Nourrir la terre
de pleures fraîches
recevoir, en plein cœur,
la parole des pluies d’orage,
Puis, sans faire de bruit fermer,
d’un geste définitif,
la porte des années blêmes.