Hum, je préfère le titre en anglais : "The other Boleyn girl". Il est d'ailleurs hautement souhaitable, comme pour tous les films dits "d'époque", de le voir en V.O., les acteurs faisant des efforts d'élocution et parlant pour un fois vraiment en anglais...
Or donc, Henri VIII, que personnellement j'ai toujours assimilé à une sorte d'ogre, se détourne de sa femme, Catherine d'Aragon, qui ne parvient pas à lui donner de fils. Flairant la bonne affaire, Norfolk projette de lui fourguer une de ses nièces comme maîtresse, pour attirer les bonnes grâces royales sur la famille. Il présente donc la très belle et ambitieuse Anne Boleyn au roi, qui lui préfère la douce Mary, sa soeur. Celle-ci se sacrifie au bon vouloir du souverain pour obéir au "clan familial", mais tombe amoureuse de lui et lui donne un fils. Je vous laisse découvrir la suite...
Eric Bana est formidable dans le rôle d'Henri VIII, humain, trop humain, mené par ses passions, manipulé, coléreux, amoureux et redoutable... c'est quand même un type qui a épuisé six épouses (non, cinq, la dernière lui a survécu, la veinarde !) : deux répudiées, deux décapitées, et une morte en couche.
Très bien aussi Nathalie Portman en ambitieuse, dépassée par ce qu'elle a déclenché, retorse, machiavélique et pourtant pitoyable.
Et splendide Scarlett Johansson, lumineuse et pure au milieu de ce monde terrible.
Décors et costumes superbes, évidemment. Un bon film, donc, à prendre plus comme une distraction que comme une vérité historique, mais pas d'erreur grossière non plus.
Ah, un détail : Anne Boleyn a donné une fille à Henri VIII, la future Elisabeth I. J'ai un gros faible pour la période elisabethaine, j'avoue...
Je vous poste une photo de l'armure d'Henri VIII, la vraie, gardée à la Tour de Londres (photo prise lors de mon dernier voyage là-bas en 2005). Comme ça vous verrez le gabarit du bestiau...