Il me souvient, sais-tu, de ces lignes arides
Où tu contais, déçue, mes mots senteur d’acide.
Il me souvient ce soir des reproches tacites
Où mon silence noir berçait ton agonie.
Je m’en veux, le sais-tu, pour toutes ces souffrances
Pour un chagrin de plus et pour mon ignorance
Je m’en veux à présent pour ces moments de doute
L’espace d’un instant une ombre sur ta route
Il me souvient alors de tes yeux de tristesse
Quand mordent les remords de tant de maladresse
Il m’en souvient soudain et je rêve qu’un jour
Tout au bout du chemin tu pardonnes un détour