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Ce texte est une merveille de force et d'évidence!
Il faut en effet que ce soit dit!
Cependant, je sens comme un parfum de sacrifice vers la fin... qui me dérange! (Ou peut-être me trompe-je? Il m'arrive de manquer de subtilité et dans ce cas, j'assumerai!)
Quoi qu'il en soit, c'est l'occasion rêvée de dire que la Femme-Terre-Mère... de fait, est supérieure à l'homme! Oui messieurs!
Et tant qu'elle ne l'aura pas admis et assumé, l'homme continuera à la martyriser et à l'utiliser à ses propres fins.
Il ne peut pas faire autrement puisqu'il a a priori son consentement.
Femme, lève-toi!

Ps: oui , je sais qu'il y a des exceptions. Il paraît...

Une lassitude parfois. Comment lutter contre la marée ? Comment ?

Euh, margo, tu me fais rougir...

Ben le moins que l'on puisse dire, c'est que ton texte déclenche des passions ! Voilà Margo qui brandit le poing : hasta la victoria, companeras !
Bon, juste une association d'idée, qui m'est venue tout de suite en lisant ton texte : la vierge noire de Guadalupe, adorée par les pauvres, les femmes, les Indiens. La vierge des laissés-pour-compte, quoi... et pourtant terre et mère de toute chose, compassion et douleur, pardon et amour, vulnérabilité et force paisible. Femme, quoi.
Je suis très sensible à la dernière ligne de ton texte, entre autre.

J'étais (je l'avoue) en état d'ébriété avancée en écrivant ce texte que je me suis empressée de relire ce matin, d'une part pour en découvrir la teneur, d'autre part pour savoir si je n'avais pas été trop loin dans les confidences non codées.

Je m'aperçois que je suis restée sobre, et fidèle à ma ligne d'écriture.

Il y a quelque chose de douloureux, dans cette impossibilité d'être, jusqu'au vol de mon enfant. Les années n'y font rien. Même s'il a échoué devant l'amour que cet enfant et moi avons l'un pour l'autre.

Mais quelle blessure que celle-là...

Hasta la victoria, companeras !

C'est déjà dit mais je répète: femme, force, Terre/ Mère, souffrance oui, mais elle fait force parce que la Mère la supporte pour en épargner l'enfant... déchirure, on referme, la blesure est toujours là mais cicatrisée...
Je ne sais pas si c'est trés clair, je ressens bien ton texte, trés fort, et j'en tire une puissance parce que Nous sommes les porteuses de vie, donc pas le droit de desespèrer...

Nous ne capitulons que devant la mort, c'est dire de quelle force nous sommes faites. Je pense que nous portons la Création en nous, et que ça explique tout.

Dur de s'immiscer dans ce débat entre femmes... mais juste pour rappeler qu'il remonte à ... Gé (la terre) et Gunaï (la femme), autant dire à la création de ce monde.
je veux bien entendre "l'assouvissement d'une faim" plutôt qu'un "asservissement à ses fins", qui n'est pas dépourvu d'une certaine réalité mais reste néanmoins-et à mon humble avis- marginal (inexistant chez les humanistes).
"faim" étant pris dans le sens généreux que lui confère Eluard dans son merveilleux poème où il renvoie le désespéré vers "une main tendue" et une "faim à satisfaire" voire une "vie à partager".
Justement, la création est un partage; et ce partage est même le passage obligé, le "lien" ... et la revendiquer seule me semble une erreur, une fausse voie...
Bref, je préfère les mains unies aux poings tendus; mais sortir de la violence et de la bestialité, c'est toute notre histoire, loin d'être achevée....
merci Romane de ce plein-cintre qui nous fait communiquer!
(sourire)
Mick