Blessures guerrières

Blessures guerrières


J’ai recousu à l’encre de mes larmes,

Le ciel aux fissures d’un cœur-personne;

Vaincu quand le regard a pris les armes,

A l’aube d’un silence au sang aphone.


Un canon épuisé sans poudre aux yeux

Pour pleurer ses morts, sombres épousailles

D’un été obscur à l’hiver soyeux,

Aux victoires démentes sans bataille.


J’ai guéri la blessure de tes flammes,

Au Parnasse d’une fleur pharaonne ;

Guerrière des fleuves où jaillit l’âme,

D’un trépas à la couleur de l’automne.


Une balle perdue entre nos veines

Et terre brûlée de l’éphémère enfance ;

A courir éperdue à perdre haleine,

Oublier qu’un sourire est une offense.


J’ai cicatrisé nos ombres solaires,

A l’azur noir d’un lacrymal orage ;

Visage stoïque aux rayons polaires,

Douleurs endormies en leur sarcophage.



Je vais me faire un peu plus rare car depuis cette semaine, j'ai beaucoup de travail et je ne vais plus pouvoir être beaucoup présente comme avant. Je publierai des anciens poèmes et je continuerai à vous lire.

Fortes et pleines de retenue ces images guerrières.
Mention pour:
"Vaincu quand le regard a pris les armes,
A l'aube d'un silence au sang aphone"

Bien écrit.
"Oublier qu’un sourire est une offense", "une fleur pharaonne" : des images qui me font rêver.
Ca accroche un peu au niveau du rythme (ton péché mignon...), tu as fait du un peu du "en vrac", là.
La musique, ma chère, la musique des mots

Oh , j'ai pourtant compté en décasyllabes.
Quand il y a pluriel en fin de vers précédé d'un e muet, je ne sais pas s'il faut compter comme é-pou-sai-lles (j'avais compté 3), idem pour polaires, solaires, larmes...

les e de fin de mot suivis d'une consonne, là je compte. Du coup, avec ces problèmes de calcul, je suis un peu perdue pour écrire quelqe chose d'harmonieux.

Il n'y a que "Et terres brûlées de l'éphémère enfance" qui fait 11 ; et un doute sonore sur "des fleuves_où jaillit" qui n'a pas une sonorité heureuse, mais qui est théoriquement juste.

Joli poème, reviens-nous vite, Vestale !

Vestale et ses images baroques.

J'aime, sans compter!

A bientôt.

Margo.

baroques et si romantiques...et si tu te mélanges les pieds, Vestale, écris des vers libres, lis-les toi tout haut et goûtes-en la musique! Reviens-nous vite quand même...avec du recul, la poésie est quand même plus importante que le travail, non?

Heu, j'avoue que je n'ai pas compté non plus.
Mea culpa donc, puisque en théorie, le nombre de pieds est (presque) bon.
Mais à mon sens, ça accroche quand même un peu. La méthode de Geho me parait très bonne : lire tout haut permet de vérifier la musicalité des vers, libres ou pas.
Et oui, Vestale, ne nous oublie pas, ça manquerait...

Merci à tous pour vos avis et ressentis
C'est vrai que certaines choses ne sonnent pas trés justes, je ne m'en rends pas compte tout de suite, je pense au coeur-personne, un peu bizarre et autres...
Pour le vers libre, j'essaye, je vous assure même si je ne publie pas pour le moment. Je pense que ma persévérance dans la rime, vient de l'habitude et de cette passion admirative pour les formes fixes. Bon allons, un compromis, j'alternerai les deux
Le travail, disons que c'est une bonne nouvelle pour moi, cela permet de vivre mais pas d'oublier l'essentiel, heureusement. J'ai moins de temps car je suis moins présente, moins disponible mais je ne disparais pas, promis. bizzzzzz à tous