J’ai mal aux eaux claires

J’ai mal aux eaux claires.

Leurs larmes titubent sous le soleil,

Ciel comme le sang de la mer,

Où voguent les fleurs escrimeuses.


Le tombeau a recraché les chrysanthèmes,

Nourris aux prières feintes,

Pendant la danse d’un été brûlé

Par quelques flammes défuntes.


J’ai encore mal au G

Dont le poing n’a jamais commencé,

Blessé dans la fuite du masque,

J’ai mal au seuil de ces rejets.


Le jamais a repoussé l’espoir,

Des amours mortes aux épaules,

Trop légères pour porter les cœurs.

L’absence perdue dans les deux pôles...

Toujours cette étrange mélancolie. Comme une musique elle nous porte, nous berce et nous invite à voyager, encore...
Merci.

Ton poème comprend de très bonnes formules qui restent à l'esprit alors que le texte n'est plus sous les yeux, et ça j'aime.

"Blessée dans le fuite du masque
j'ai mal au seuil de ces rejets"
C'est douloureux, c'est dit avec sobriété et intensité, touchée...

Cela sonne douloureux, oui.
Nombre de ces images trouvent une résonnance particulière dans mon coeur, et je trouve ce poème particulièrement bouleversant.
En rationnalisant, je pourrais regretter dans ton texte une certaine abondance de ponctuation (tu remarques que je m'applique à trouver la petite bête !), trop de virgules à mon goût à la fin de tes phrases.
Mais il y a tant de belles et bonnes choses ici, que je renonce à les citer. Ta dernière phrase, peut être, résume toute la douleur de ce que tu écris plus haut...