Deux versions dont l'une travaillée après le commentaire de Constance
J’ai taillé la lune en fleur trépassée
Dormant sur nos amours singultueux,
Bouquet de yeux d’aube foliacée
Cueilli sur un seul mot-spiritueux.
Clair-de-Soleil au masque de nuages
Laisse découvrir ses rayons grisants,
Sous son loup vernal Ombre-visage
D’un azur à l’éternel séduisant.
J’ai étreint la sève d’un arbre mort
D’octobre, étoile hivernale honnie,
Déposé nos veines dans nos encore
Coulant en une suave harmonie.
Bains de larmes des cœurs en bois de pins,
Tombant sur les herbes aurorales
Pour boire la rosée d’un baiser carmin
Aux lèvres d’une envolée sépulcrale.
deuxième version
J’ai taillé la lune en fleur trépassée
Un bouquet de larmes à l’aurore
Déposé sur nos regards froissés
De s’être aimés le temps d’un encore
Soleil déguisé en fleur abîmée
Sous son loup vernal Ombre-visage
D’un azur à l’éternel désarmé
De l’ été charnel et ses orages
J’ai bu la sève d’un arbre défunt
D’octobre, son étoile d’hiver
D’où s’évadent tous les parfums
Et nos étreintes devenues funéraires
Bains des cœurs en bois de pins,
Tombant sur les herbes vespérales
Dernière rosée d’un baiser carmin
Aux lèvres d’une envolée sépulcrale.