Ô capitaine à l’épave verbale
Nageant dans ses os nombrilistes !
Ô matelot de ses mers en fuite
Ruisselant masculines épopées !
Ô moussaillon des navires perdus
Dans son miroir flottant de lune !
Ô cœur d’écume de dunes salées
Aux états dames soumises, captives…
Du fond abyssal où tu l’avais jetée
Se lève la femme à l’hydre sentencieuse
Et déchirant son voile face à tes armées
De nains pétrifiés, se lève glorieuse :
Ô petit con rivé à la Terre enflée
Du cratère au cerveau noyé dans la vase
De fleurs sous-marines trop souvent fanées
Sous les coups incisifs de tes phrases…Egotiste !
Ô Petit dealer de mots d’ego
De soleil assoiffé en argot
Sur tes rives d’amer ivre
Vois : tes mots… En alluviaux-tombeaux
Paroles léthifères, soifs telluriques
Ouvrant les cratères de tes mânes putrides
A l’endroit des filles au sourire des roses,
Déchoît : sangsue aux discours surannés.
Héros solitaire d’un Moi
Treizième en son calendrier
Comme le cadavre d’une Cassandre
Vois, tes mots, en naufragés dérivent…
Forêt de flots vimaires
En radeau telle la méduse dégonflée
Vogue sur tes vagues hadales
Prenant la tempête d’un soufflet.
Echoué en râteau lunaire
A ratisser les maux charognes
Le squelette de ton ombre amère
Repose à la gloire des Gorgones.