Traverses

Un masque de bois bleu chante au bord de l’ Afrique
Il dit les dunes ocrées des déserts et les fleuves
Il dit les nuits brûlantes en espoir de revivre
Il déploie le mystère de son regard voilé.

Pulsations primitives aux magies insondables
Il se lève en secret aux frontières du Vaudou
Il se lève à l’appel des esprits des fôrets
Il répond aux puissances en gouttes d’or fondu.

Un masque de bois bleu a dérivé d’ Afrique
Flotté par les courants au filtre de la vague
Flotté par l’alizé au souffle de racine
Vers l’île aux coeurs brisés que déchire la mer.

Trace d’histoire rompue aux fertiles images
Porté par une attente en non dit de souffrance
Porté par la violence du temps accéléré
Vers l’île questionnée en noirceur de lumière.

C'est assez mystérieux, le rythme possède une belle et majestueuse ampleur, et puis j'aime bien ce "masque de bois bleu".
Plein de couleurs et de magie.

oui, c'est magique, il manque les percussions africaines en fond de lecture!

Très beau poème, le masque est de bois bleu comme un rêve, une vision qui soudain nous entraîne

Le masque vous salue.
Tu parles de rêve Véro, et tu as raison, ce masque je l'ai vu en rêve, un grand masque bleu, et je ne pouvais pas ne pas dire ce rêve là! Une vision qui s'impose. L'Afrique, que je ne connais pas me fascine.
Pour le rythme, c'est "Africa Braz" de John Coltrane.