La nuit, après.

J’ai enjambé la barrière,

flambé la toile de fond dans l’ornière du regard.

J’étale, les restes tièdes, dans le grand plat de fonte, j'accroche,

aux bouches inamovibles, les voix anciennes qui se sont tues...

Elle joue, la valse, dans les coutures précaires de la peau et le soleil tourne sa course.

Mais j’évolue.

Le long des rives, dans la ville déshabillée qui distille sa vapeur blanche au creux de l’os occipital.

L’oeil flambe!

Hé hé.

Les murs sculptés comme des rides se décomposent quand tombe le décor.

C'est fort et amer.
Coup de coeur pour "flambé la toile de fond", " les coutures précaires de la peau".
La Margo's touch, ce "héhé"...
Sinon, pour la dernière phrase, je crois que j'aurais inversé "les murs sculptés se décomposent comme des rides quand tombe le décor". Je sais, le sens n'est pas tout à fait le même, mais je trouve le résultat intéressant et la sonorité plus aboutie.

J'apprécie beaucoup, c'est très musical, mais je bloque sur le : "mais j'évolue"... que je ne comprends pas bien en plus.
Expliquer à moi ?

Un indice :

"Chaque planète tourne autour du Soleil, dans un mouvement appelé la révolution. Dans le cas de la Terre, c'est la période de ce mouvement, c'est-à-dire la durée d'un tour complet, qui définit une année. A la révolution autour du Soleil s'ajoute la rotation de chaque planète sur elle-même. La période de cette rotation définit la longueur d'un jour. Pour nous, le principal mouvement apparent des astres dans le ciel est dû à la rotation de la Terre sur elle-même. C'est cette rotation, qui s'effectue en 24 heures, qui nous donne l'impression que le Soleil tourne autour de la Terre pendant la journée et que la voûte étoilée est en rotation au cours de la nuit."

Et moi, j'évolue...

Margo peut expliquer, il y a souvent des clefs dans ce qu'elle raconte. Mais bon, Margo pas expliquer toujours... ressentir est le mot clé. Grand sachem a dit, ugh.
Ah ben zut, je mets ce mot juste quand elle nous pond une méga-explication planétaire.
Heu, pas tout compris, d'ailleurs (pas la démonstration d'astronomie, ça je peux concevoir, mais le rapport, heing ?).
Pfff.

"Elle joue, la valse, dans les coutures précaires de la peau et le soleil tourne sa course.

Mais j’évolue."


"La valse" : le mouvement des planètes.

"Dans les coutures précaires de la peau" : ne sommes-nous pas des poussières d'étoiles et notre condition n'est-elle pas précaire?

"Mais j'évolue" : Et malgré tout, je suis en mesure de m'auto-déterminer. Je suis à la fois invitée à entrer dans la danse et dans le même temps, libre de créer, de m'inventer un chemin.

Voilà, une interprétation possible!

un cours de géo par Margo, c'est tout un poème!!!
moi, j'évolue au rythme des confidences poétiques des unes et des autres; mes lunettes au nez, je découvre dans cette constellation du Cercle des étoiles-perles qui me retournent, souvent.
Dans ce sens, tout poète est ré-vo-lu-ti-on-nai-re, puisqu'il met vos méninges en mouvement.
merci, dame Margo!
mick

Accepter de danser avec les étoiles et les planètes, c'est comprendre.
Margo a son univers et nul besoin d'explication de textes. Piff! ca rapelle trop l'école, on entre ou pas, mais y entrer c'est se laisser emporter et comprendre...
Je préfère l'Evolution qui avnce à la révolution, qui, les planétes le prouvent, ramène toujours au point de départ, et souvent en deça quand les humains s'en mêlent.
Mention pour "flambé la toile de fond dans l'ornière du regard"

certes la révolution est un tour... mais plusieurs tours de roue font avancer aussi... donc l'un comme l'autre, c'est le mouvement, non? mais l'évolution a ceci de plus d'intégrer l'inconnu , voire l'absolu;
et, au fait, où allons-nous?
(j'm ton nouvel avatar, Morgane!)
Mick

Il y a de belles phrases mais j'avoue que le sens ne me saute pas aux yeux, comme d'autres de tes poèmes, je les trouve un peu hermétiques à force d'être trop imagés...Mais jaime les tournures comme :
"dans la ville déshabillée qui distille sa vapeur blanche "

et personnellement je ne changerais rien à cette phrase que he trouve particulièrement belle :

"Les murs sculptés comme des rides se décomposent quand tombe le décor."